(24 Avril 2024) SEN24TV.COM

Dans un récent rapport dévoilé par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) au Sénégal, les chiffres révèlent une situation préoccupante. En effet, 199 décès ont été enregistrés parmi les 7 196 cas d’hospitalisation imputés au paludisme survenus au cours de l’année 2023.

Lors d’une journée de discussions avec l’Association des Journalistes en Santé, Population et Développement (AJSPD), le coordonnateur du PNLP, le docteur Doudou Sène, a exposé les données alarmantes. Il a souligné que 98,8% des patients hospitalisés ont bénéficié d’un traitement anti-paludique. Cependant, malgré ces efforts, le nombre de décès reste significatif, mettant en évidence les défis persistants dans la lutte contre cette maladie.

La répartition géographique du paludisme révèle trois zones distinctes en fonction de leur prévalence. La première, qualifiée de “zone rouge”, concentre 76% des cas de paludisme, avec une part importante des décès, notamment chez les enfants de moins de cinq ans. La deuxième zone, désignée comme “zone jaune”, représente 20% des cas et 30% des décès, tandis que la troisième, la “zone verte”, affiche une transmission très faible.

Une analyse plus approfondie met en lumière les défis à relever pour éliminer le paludisme au Sénégal. Parmi ceux-ci figurent l’amélioration de la collecte et de la qualité des données, ainsi que la mobilisation des ressources locales. De plus, une gestion transfrontalière efficace et un ciblage précis des populations à haut risque dans la distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA) sont essentiels pour atteindre cet objectif ambitieux.

Afin de contrer la transmission persistante dans les zones sud et sud-est, une campagne de distribution ciblée de MILDA a été menée, notamment en direction des pensionnaires des écoles coraniques. Cette initiative a touché 633 écoles coraniques, bénéficiant à 35 239 personnes, dont une grande proportion d’enfants.

Il est clair que la lutte contre le paludisme exige une approche globale et coordonnée, impliquant non seulement les autorités sanitaires nationales, mais également une collaboration transfrontalière et une mobilisation communautaire. Seule une action concertée permettra de surmonter ces défis et de progresser vers l’élimination du paludisme au Sénégal.

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