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Le passage à l’heure d’hiver, prévu pour ce dimanche 29 octobre 2023 à 3 heures du matin, suscite chaque année des interrogations sur ses conséquences sur nos rythmes biologiques et notre sommeil. Alors que nous reculerons nos montres d’une heure, passant de 3 heures à 2 heures, quels sont les véritables impacts de ce changement d’heure ?

Le consensus scientifique est que le passage à l’heure d’hiver est généralement mieux toléré par notre organisme que son homologue du printemps, le passage à l’heure d’été. Cette différence réside dans le fait que nous gagnons une heure de sommeil, ce qui permet à notre horloge biologique de se décaler plus naturellement d’une heure. Nos rythmes endogènes, qui ont une période moyenne de 24,3 heures et ont tendance à se retarder de 10 à 20 minutes par cycle de 24 heures, s’ajustent plus aisément à ce changement.

Cependant, il est important de noter que les chronotypes individuels, qui décrivent la préférence d’une personne pour être plus efficace à certaines heures de la journée, peuvent influencer la façon dont chacun s’adapte au changement d’heure. Les individus matinaux peuvent rencontrer plus de difficultés à synchroniser leur horloge interne avec le nouvel horaire, surtout s’ils ont des obligations de travail tardives.

Malgré le caractère relativement bien accepté du passage à l’heure d’hiver par nos rythmes circadiens, de nombreux Français signalent des problèmes de sommeil tout au long de l’année. Les études révèlent que 71 % des Français souffrent d’un sommeil de mauvaise qualité, avec un manque de sommeil quotidien variant de 30 à 90 minutes.

L’impact le plus notable du changement d’heure réside dans la perturbation des rythmes circadiens, qui régulent des aspects essentiels de notre physiologie, y compris notre sommeil. Cependant, le passage à l’heure d’hiver perturbe très peu nos rythmes biologiques, car nous avançons notre horloge interne d’une heure, ce qui correspond davantage à leur programmation naturelle.

Le sommeil lui-même n’est pas directement affecté par le changement d’heure, puisque nous nous couchons une heure plus tard pour compenser le lever plus tardif. Les perturbations du sommeil surviennent souvent en raison d’erreurs dans notre routine quotidienne, telles que des siestes inopportunes, une exposition excessive à la lumière bleue des écrans, la consommation de café, l’exercice tardif, ou le manque d’exposition à la lumière naturelle le matin.

De plus, de nombreuses personnes ressentent une fatigue accrue et une somnolence, ce qui peut avoir des conséquences sur la vigilance et les performances au travail et au volant. Cependant, ces états de fatigue ne sont pas exclusifs au passage à l’heure d’hiver, car 71 % des Français rapportent des problèmes de sommeil tout au long de l’année.

L’adaptation au changement d’heure varie d’une personne à l’autre, avec certaines personnes qui s’ajustent rapidement et d’autres qui peuvent ressentir des perturbations pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Pour mieux vivre ce changement d’heure, il est recommandé d’anticiper en ajustant progressivement son emploi du temps quelques jours à l’avance. Passer du temps à l’extérieur pendant les heures de clarté peut aider l’horloge biologique à s’adapter. Maintenir une routine de sommeil stable en se couchant et en se levant à des heures régulières, même après le changement d’heure, peut améliorer la qualité du sommeil. Enfin, éviter la surstimulation avant le coucher, notamment en limitant l’exposition aux écrans, peut contribuer à un meilleur sommeil.

En résumé, le passage à l’heure d’hiver, bien qu’il ait des impacts sur nos rythmes circadiens et notre sommeil, est généralement mieux toléré que son homologue du printemps. La clé réside dans la gestion de notre routine quotidienne pour minimiser les perturbations et favoriser un sommeil de qualité.

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