0 4 minutes 5 mois


La capitale sénégalaise, Dakar, fait face à une croissance alarmante de la mendicité, avec plus de 30 000 enfants mendiants parmi les 54 837 talibés recensés. Malgré les efforts réglementaires du gouvernement sénégalais, les lacunes dans l’application de la loi 02-2005 persistent, mettant en lumière les échecs dans la protection des droits humains. Cette réalité, bien que liée à la pauvreté, est également alimentée par la présence massive de ressortissants étrangers, posant des défis «humanitaires» et «sécuritaires».


Terreaux de la Mendicité :
À des endroits clés comme le rond-point Keur Massar et la Cité des Eaux à Castor, la mendicité prospère, attirant des foules de mendiants. Les églises et les garages de transports en commun sont des points chauds où les nécessiteux sollicitent l’aumône, créant ainsi une activité lucrative générant plus de 5 milliards de francs CFA par an.


Mendicité et Pauvreté :
L’activité de mendicité est devenue une profession pour certains en raison de la difficulté à trouver un emploi, aggravée par des problèmes tels que l’alcoolisme et les troubles psychiatriques. La crise économique a également contribué à la montée de la mendicité comme moyen de subsistance.


Le Cas Critique des Albinos :
La mendicité expose certains, comme les albinos, à des risques graves pour leur santé. Les coûts élevés des crèmes solaires nécessaires à leur protection contre le cancer de la peau accentuent leur vulnérabilité. Certains, contraints à la mendicité, doivent jongler entre les besoins familiaux et la protection de leur propre santé.


Mendicité et Immigration :
La mendicité à Dakar transcende les frontières, attirant des ressortissants de pays voisins. Certains cas, comme celui des Nigériens en 2022, soulignent le lien entre la mendicité et les réseaux de trafic et de traite des personnes. Ces réalités alimentent l’immigration irrégulière, posant des risques pour la sécurité et le bien-être des habitants.


Réaction Religieuse et Sociale :
Les religieux, musulmans et chrétiens, ainsi que des responsables d’églises, soulignent la responsabilité de l’État dans la lutte contre la mendicité. Ils mettent en évidence la nécessité d’une action réglementaire plus stricte pour contrer cette réalité préoccupante.


Lutte Législative et Réalité Sociale :
Bien que la loi 02-2005 prévoie des peines sévères pour l’exploitation de la mendicité, les résultats concrets tardent à se manifester. Les programmes gouvernementaux pour retirer les enfants des rues ont eu des résultats mitigés. Les défis dans l’application des lois persistant, la mendicité demeure un visage des échecs dans la protection des droits humains.


La mendicité à Dakar, en plus d’être un problème social, alimente des phénomènes tels que l’immigration irrégulière, le trafic et la traite des personnes. Alors que des efforts législatifs ont été déployés, la mise en œuvre effective reste un défi. Il est impératif de combiner des mesures juridiques strictes avec des initiatives sociales visant à résoudre les causes profondes de ce fléau.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *