Dans une récente entrevue accordée à Jeune Afrique, le président sénégalais Macky Sall a réaffirmé sans équivoque qu’il n’éprouve “aucun regret” quant au traitement judiciaire réservé à l’opposant Ousmane Sonko. Rejetant les accusations d’acharnement politique, le chef de l’État a interrogé la justiciabilité des opposants, soulignant les menaces de mort et les appels à l’insurrection proférés à son encontre par Sonko.

Le président a souligné la distinction entre une démocratie et une prétendue dictature, arguant que dans une dictature, Sonko n’aurait pas eu la liberté de le critiquer publiquement. En réaction aux violences survenues lors des manifestations de soutien à Sonko en mars 2021, Macky Sall a condamné avec fermeté les actes perpétrés par des militants, déplorant le meurtre de femmes innocentes et l’attaque d’un bus de transport public.

Face à ces “atrocités”, le président s’est engagé à ne pas céder à “ceux qui veulent l’anarchie et le chaos pour assouvir leurs ambitions”, soulignant que la force doit demeurer du côté de la loi. Il a réaffirmé que toutes les actions entreprises dans cette affaire étaient conformes aux normes démocratiques les plus élevées.

Cette entrevue confirme la résolution de Macky Sall face aux critiques persistantes concernant la judiciarisation de la vie politique sous son régime, critiques qu’il continue de rejeter avec conviction.