Une décision diversement appréciée : l’ASCOSEN se réjouit, la journaliste Oumy Ndour dénonce un “acte discriminatoire”

Dans le sillage de la récente suppression de la troisième tranche du système de facturation de la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec), les réactions des consuméristes reflètent une diversité d’opinions. Alors que l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) applaudit cette mesure, la journaliste Oumy Ndour, initiatrice d’une pétition contre des “hausses abusives”, la qualifie de “saupoudrage” et dénonce un “acte discriminatoire”.

L’ASCOSEN se félicite de la suppression d’une facturation jugée obsolète, ne prenant pas en compte les évolutions dans les “styles de consommation” des ménages et des entreprises. Le président de l’ASCOSEN, Momar Ndao, souligne que la multiplication des équipements domestiques a induit un changement significatif dans les habitudes de consommation, justifiant ainsi la révision des tranches tarifaires.

Cependant, la journaliste Oumy Ndour souligne une dimension discriminatoire dans cette réforme, pointant du doigt son impact sur les abonnés en mode post-paiement, lesquels demeurent exclus de cette baisse tarifaire. Elle questionne également la synchronisation de cette décision avec les échéances électorales à venir.

Le directeur général de la Senelec, Pape Mademba Bitèye, clarifie que la nouvelle grille tarifaire a été soumise à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) pour validation. Il insiste sur le fait que la Senelec ne détermine pas les tarifs, mais les ajuste conformément aux décisions de l’autorité de régulation.

Malgré l’annonce d’une baisse de 13 francs CFA sur le coût du kilowattheure pour les ménages, les contestations persistent. Oumy Ndour et les 44 264 signataires de sa pétition estiment que la réforme ne favorise que les clients du prépaiement de l’électricité (Woyofal), laissant les abonnés en post-paiement dans l’incertitude.

En dépit des divergences d’opinions, cette réforme tarifaire soulève des questions cruciales sur la nécessité d’ajuster les tarifs d’électricité pour refléter les évolutions sociétales tout en maintenant la compétitivité économique du pays. Alors que les applaudissements se font entendre, les contestations persistent, mettant en lumière le défi délicat de trouver un équilibre entre accessibilité et viabilité économique dans le secteur de l’énergie au Sénégal.

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