Dans la nuit du vendredi au samedi, Karim Wade,ancien ministre sous la présidence de son père Abdoulaye Wade, a formellement déposé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en février 2024, selon son mandataire.

Maguette Sy, en sortie du Conseil constitutionnel, a affirmé : “Nous venons de déposer la déclaration de candidature de notre frère Karim Meïssa Wade.”

Sur les réseaux sociaux, l’opposant, actuellement en exil, a partagé sa satisfaction : “Je suis heureux de vous annoncer que mon dossier de candidature à l’élection présidentielle du 25 février prochain a été déposé aujourd’hui au Conseil constitutionnel. Un pas de plus, ensemble, vers un avenir meilleur pour le Sénégal.”

Le Parti démocratique sénégalais (PDS) avait préalablement désigné Karim Wade comme son candidat, une nomination qu’il avait acceptée depuis un certain temps. Cependant, des incertitudes persistent quant aux implications légales de sa condamnation passée et à sa possibilité de retour au pays.

En 2015, Karim Wade avait été condamné à six ans de prison ferme pour des accusations d’enrichissement illicite. Bien que détenu pendant plus de trois ans, il avait été gracié en 2016 par le président Macky Sall. Depuis lors, il réside en exil, le Qatar étant souvent évoqué comme l’un de ses lieux de résidence.

Sa condamnation avait entravé ses ambitions présidentielles en 2019, année où Macky Sall avait remporté l’élection. Cependant, une loi votée en août dernier par l’Assemblée nationale a rétabli l’éligibilité de Karim Wade, ainsi que celle d’une autre figure de l’opposition, l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall. Cette décision faisait suite à un dialogue politique initié par le président Sall, bien que certains segments de l’opposition y aient fait défaut.

Malgré cette avancée, des questionnements subsistent quant à la capacité de Karim Wade à se présenter effectivement et à l’acceptation de sa candidature par les électeurs. Le scénario politique sénégalais s’annonce complexe à l’approche de l’élection présidentielle de février 2024.