À l’aube de l’année 2023, Macky Sall, en prononçant ses vœux présidentiels, se trouve dans un contexte politique tendu. Malgré des ruptures apparemment irréversibles, le président peut encore contribuer à apaiser les esprits pour assurer des élections pacifiques. Cette année, c’est plus qu’une simple tradition de vœux ; c’est une nécessité impérieuse pour préserver la stabilité nationale.

Comme chaque président avant lui, Macky Sall a, au fil des ans, présenté un bilan de ses réalisations économiques et infrastructurelles, soulignant un avenir prometteur. Cependant, à l’approche de la fin de son mandat, il est temps pour lui de se distinguer par une dernière mission cruciale plutôt que par une réitération des succès passés. L’année 2021 et 2023 a été marquée par des secousses politiques qui ont mis à l’épreuve la stabilité du Sénégal, révélant une facette inattendue de la politique sénégalaise.

L’écart grandissant entre certains acteurs politiques a transformé des adversaires politiques en ennemis, alimenté par la vulgarité et la criminalisation du langage politique sur les réseaux sociaux. Internet a amplifié les discours haineux, menaçant la décence et l’excellence que Macky Sall souhaite voir prévaloir dans la classe politique sénégalaise.

Malgré son mandat déjà bien rempli, Macky Sall peut encore laisser une empreinte durable en œuvrant pour restaurer la décence et l’éthique dans le discours politique. Sa décision judicieuse de déléguer les inaugurations à son “candidat dauphin”, Amadou Ba, montre un pas dans la bonne direction. Cependant, il est temps pour lui de s’élever encore plus haut et de s’engager dans une dernière mission : élever la classe politique au niveau d’excellence nécessaire pour garantir des élections pacifiques.

Cette mission urgente nécessite un dialogue, une compréhension mutuelle et une volonté partagée de transcender les hostilités politiques. Les efforts de Macky Sall devraient être soutenus par une classe politique prête à dépasser les différences et à travailler ensemble pour le bien du pays. La réussite de la Présidentielle du 25 février prochain dépendra de cette collaboration et de l’engagement envers un langage politique empreint de respect et de décence.

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