0 3 minutes 2 mois

16 mars 2024 (Sen24tv.com) – Au cœur du marché Tilène à Dakar, un constat amer s’impose : la hausse des prix de la viande et du poisson suscite le désarroi parmi les consommateurs, particulièrement exacerbé en cette période de Ramadan. Dans ce carrefour animé de la Médina, la quête des denrées traditionnelles se mue en une lutte contre des tarifs exorbitants, défiant la bourse de nombreux acheteurs.

La viande, une denrée incontournable en cette période de jeûne, s’affiche à des sommets inédits, atteignant parfois jusqu’à 4000 francs le kilogramme. Adji Birgui Diatta, élégante dans sa tenue de style Djellaba, témoigne du sentiment généralisé de consternation, tandis que les échos de discussions, de rires et de marchandages se mêlent au tumulte ambiant.

Les bouchers, tels que Mohamed Baillo, se trouvent pris dans l’étau de cette flambée des prix. Malgré leurs efforts pour attirer une clientèle nombreuse, la réalité économique les contraint à maintenir des tarifs élevés. “On ne peut pas vendre à perte”, déclare Mohamed Baillo, soulignant l’absence de contrôle sur cette situation.

Pendant ce temps, du côté des étals de poisson, Adama Sène et Adji Traoré constatent également une hausse significative des prix, avec des écarts vertigineux par rapport aux tarifs habituels. Cette inflation, bien que décourageante, n’entame pas l’enthousiasme des acheteurs, qui continuent de fréquenter ces stands malgré les prix exorbitants.

Loin de cette effervescence, Ouly Diop, une habituée du marché, reconnaît la qualité des denrées disponibles mais déplore leur inaccessibilité financière. Dans ce contexte, les prix relativement stables des légumes comme les oignons et les pommes de terre offrent un semblant de répit aux consommateurs, bien que la fluctuation en fonction de la qualité persiste.

Malgré les défis économiques, l’espoir subsiste. Les vendeurs comme Momadou Tanou Diallo maintiennent leur activité, offrant des produits essentiels à des prix compétitifs. Toutefois, la pression sur le pouvoir d’achat demeure, et la nécessité d’une intervention des autorités pour réguler les marchés alimentaires se fait de plus en plus pressante.

La cherté des prix de la viande et du poisson continue de peser sur les épaules des consommateurs sénégalais, particulièrement pendant le mois sacré du Ramadan. Face à cette réalité économique implacable, l’attente d’une solution reste vive, dans l’espoir de rendre les denrées de base accessibles à tous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *