La Cour suprême sénégalaise ce penchera vendredi sur le recours de l’État contestant l’annulation de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales, une décision qui le prive de sa candidature à la présidentielle de février 2024. Le leader de PASTEF, mobilisant ses partisans, exhorte à “la résistance” face à ce qui pourrait déterminer l’avenir démocratique du pays.
Sur ses réseaux sociaux, M. Sonko a lancé un appel vibrant à tous les Sénégalais, les invitant à défendre les valeurs patriotiques et à se lever pour une justice équitable et indépendante. Il considère cette épreuve comme cruciale pour la “souveraineté” nationale.
Dans le même élan, la coalition Yewwi Askan Wi a appelé à une manifestation pacifique, soulignant l’importance de préserver la démocratie. Parallèlement, la Cour de justice de la CEDEAO, saisie par les avocats de Sonko, rendra à Abuja sa décision sur sa réintégration sur les listes électorales.
Cependant, le ministère de l’Intérieur refuse toujours de délivrer les fiches officielles à Sonko, arguant du caractère non-définitif de la décision du juge de Ziguinchor, faisant l’objet d’un recours de l’État. La CENA a pourtant demandé la réintégration de Sonko sur les listes, requête à laquelle la DGE a opposé une fin de non-recevoir.
Rappelons qu’Ousmane Sonko a été condamné en juin pour corruption, se retrouvant derrière les barreaux sous d’autres chefs d’inculpation en juillet. Malgré ces obstacles, il maintient sa détermination et a récemment entamé une grève de la faim. La décision de la Cour suprême s’annonce comme un tournant décisif dans le paysage politique sénégalais.