Dans une entrevue exclusive accordée à L’Enquête, Khalifa Sall répond avec fermeté aux critiques l’accusant de s’approcher du pouvoir en place. Figure éminente de l’opposition pendant 23 ans, le leader politique réfute catégoriquement toute allégation de compromission politique. “Les actes que nous posons sont appréciés différemment, en fonction de paramètres qui se nourrissent de la subjectivité, de la passion, de l’ambition, etc.,” souligne-t-il avec assurance.

Maire de Dakar depuis trois ans lors de l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012, Khalifa Sall rappelle son engagement inébranlable dans l’opposition, ayant été élu deux fois maire et deux fois député tout en maintenant une position critique constante.

“Si je voulais me rapprocher du pouvoir, je l’aurais fait depuis longtemps. Les propositions et les possibilités n’ont pas manqué,” déclare-t-il, mettant en avant sa constance dans la contestation. Malgré des épreuves passées et une injustice qu’il a subie, Khalifa Sall affirme qu’il n’y a pas de place pour la rancune dans son cœur.

Évoquant la charte de Yewwi, il souligne que sa participation à la Présidentielle est une exigence dictée par le souci du Sénégal, et que tout dialogue politique public et ouvert à tous serait le bienvenu. Il insiste sur le fait qu’aucune proposition ne lui a été faite en retour pour satisfaire cette exigence.

Dans un discours empreint de sagesse politique, Khalifa Sall conclut : “Le souci du Sénégal est ma seule boussole.”