Le décompte tragique des victimes liées aux manifestations à Khossanto, dans la région de Kédougou, continue à s’alourdir. Un jeune manifestant, qui n’est autre que le frère du maire, ainsi qu’un orpailleur burkinabè, ont perdu la vie, chacun d’entre eux ayant été atteint par une balle mortelle, comme l’ont attesté des témoins oculaires.

En plus de ces décès tragiques, une dizaine de personnes ont été grièvement blessées, ce qui aggrave encore davantage le bilan humain de ces événements tragiques.

Les manifestations ont complètement paralysé la localité et ses environs, laissant place à une atmosphère étouffante de fumée qui a obscurci la région tout au long de la journée. La ville, jadis paisible, s’est transformée en un théâtre de violence où des vies ont été tragiquement fauchées à la suite des protestations.

Ces manifestations sont la conséquence de la colère des jeunes locaux face à des modifications apportées à l’arrêté du préfet du département de Saraya concernant le recrutement de la main-d’œuvre locale non qualifiée. Les révisions apportées à ce nouvel arrêté ont altéré la composition et le fonctionnement de la commission de recrutement. Désormais, ce sont les autorités administratives qui président ces commissions, au lieu des précédents coordonnateurs.

Cette décision a provoqué l’indignation des jeunes, qui y voient une tentative de mainmise des autorités sur le processus de recrutement. Dans l’ancien arrêté n°033 du 16 août 2016, les chefs de village étaient responsables de la présidence des commissions de recrutement de la main-d’œuvre locale, tandis que les sous-préfets des arrondissements de Sabodala, Bembou et le préfet du département de Saraya jouaient un rôle de coordination.

Ces événements tragiques soulignent l’urgence d’une résolution pacifique du conflit et d’un dialogue entre les autorités et les manifestants pour éviter de nouvelles pertes humaines.

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